[A1][Personnage]Loubek Assyn

"Loubek Assyn était une légende... çà n'est là que pure vérité.

La petite rose des vents dans le désert des sables était née,
Fille des petites-gens, sillonneurs des plaines desséchées,
Vivant dans les grottes des ergs maintenant abandonnés,
Demeure autrefois pour cet ancien peuple à jamais oublié.

Loubek assyn était une bien-née... çà n'est là que sa destinée.

L'enfant des étendues mouvantes fut élevée selon la tradition,
Du Culte de ses ancêtres, ceux qui domptèrent Rouge-Dragon.
Dans son antre cachée, Temple au coeur de la terre en fusion,
Avec une pierre séculaire de sang marbré pour unique compagnon.

Loubek Assyn était une promesse...çà n'est là que ce qui fut prononcé.

Que par l'esprit de l'air se libèrerait en Elle foudre et tonnerre,
Que par l'esprit de l'eau pleurant tout Ses maux surgiraient les flots,
Que par l'esprit de la terre viendrait d'une Mère une terrible colère,
Que par l'esprit du feu des cendres du désert deviendraient terreau.

Loubek Assyn était une chimère...çà n'est là que triste Fatalité.

Ainsi, La promise du Grand Ver grandit dans la conviction
D'être celle qui refleurirait le désert et lèverait sa malédiction.
Car cela était dit mère en mère au travers des générations,
Jusqu'à ce que par l'une d'entre elles se termine leur Passion.

Le rêve de Loubek fut bien éphémère... en voici la conclusion :

Par une nuit noire, un dragon est né,
Jaillis des ténèbres, Ils sont arrivés,
Sous la lune froide, Ils ont attaqué,
Hommes et femmes furent emmenés,
Enfants et vieillards, furent assassinés.

Loubek a pris peur et s'en est allée,
Dans les vents mauvais elle a oublié,
Ceux qui l'avait enchaînée,
Ceux qui l'avait torturée,
Et où elle fut menée,
Et pourquoi elle est arrivée,
Par un bateau emprunté,
A Kandalyr, la cité.

Il ne lui reste que son dragon,
Une gemme pâle sur le front,
Et quelques petites chansons,
Qu'elle fredonne sans raison.

Le vent finit, court, par s'arrêter,
Les gens, un jour, de respirer.
Ceci est la fin de mon chant.
A vous de le transmettre à présent."

Madame la poule sur son mat haut perchée
Tenait en son bec une otage.
Maître Than par l'odeur alléché
Lui tint à peu près ce langage :
Hé mais c'est Loubek qu't'a attrappée
Laisse tomber, c'est qu'une bohémienne
Tout juste bonne de force à encamisoler.
Et paf v'là t'y pas qu'à cela ne tienne
La poule lâche son repas déjà tout près.
Evidemment l'Than saisi sa dague dorée
Et s'empresse vite fait d'la dépecer,
Et d'se la mettre au pot pour la cuisiner.

La morale...j'vous laisse la trouver,
Mais moi j'pense que sur le port
Faut pas non plus trop y traîner,
Pasqu'on peut s'y retrouver mort
Ou pire la route de poules croiser
Ha...triste misère, coquin de sort.