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[Chroniques] Hans Kreutzberg (Theyr)

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Message par Theyr Mer 20 Jan - 9:59



Dernière édition par Theyr le Lun 1 Mar - 21:13, édité 6 fois
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[Chroniques] Hans Kreutzberg (Theyr) Empty Portrait

Message par Theyr Mer 20 Jan - 10:00

Hans Kreutzberg

Troll blanc - Adepte - Voie de l'Ours - Code du Samouraï
Métamorphe : Troll (Ingentis sapiens sapiens)
Taille :2,67 m
Poids : 315 kg
âge : 23 ans

" Salut moi c'est Hans Kreuzberg.
- Qu'es-tu nous veux, bouffon cornu d'mes deux ?
- Simple : J'traine les rues. Je soigne les gens et vu c'que vous voulez mettre à la dame, j'vais devoir vous soigner. Alors, vous arrêtez maint'nant.
- Hahaha ! Vous entendez ça les gars. On a un marrant qu'est venu faire ami-ami, on dirait. La salope est pas malade, l'a pas besoin d'toi.
- J'dirais pas ça comme ça : c'pas elle qui va avoir b'soin de soins.
- Bon Kreutz.. tu permets que j't'appelle Kreutz, hein... casse-toi vite fait avant qu'on t'bourre le fion à toi aussi. Pigé trouduc ?
- Pigé... Røvhul (1). Je m'permets aussi, ça s'ra plus long : D'abord le gros. Non pas l'nabot qui fait son mariole avec sa lame. Toi, on a d'jà trop causé et t'es trop p'tit, tu m'intéresse plus. L'autre grand costaud là, çui qu'est tout gras. Ouais toi... si tu traces pas de suite, j'vais m'occuper d'ton cas. Et dans 3 secondes quand j''t'aurai éclaté la gueule dans l'mur, qu'tu t'baigneras dans ton sang sur l'bitume, on y verra plus qu'ta bedaine qui fait flop flop comme de la gelée au milieu d'un coulis d'fruits rouges. Les autres..ben ça vous laisse juste le temps d'vous barrer.
- Putain, fumez-moi c'connard !
....
- Vittu... ei voi olla totta ! J'vous avais prévenus. Perkele ! (2) Pourquoi qu'on m'écoute jamais... Bonjour M'dame, pas d'souci tout va bien. J'te veux pas d'mal, j'viens juste voir si tu vas bien.
".


(1) Røvhul : Trou du cul
(2) Vittu... ei voi olla totta ! = Fais chier... j’y crois pas !
Perkele = putain, bordel de bordel


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Dernière édition par Theyr le Dim 28 Fév - 17:30, édité 13 fois
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[Chroniques] Hans Kreutzberg (Theyr) Empty Les clefs de l'appartement

Message par Theyr Mer 20 Jan - 10:03

Où j'ai bien pu mettre ces clefs, perkele (1) ?! LA dernière poche, toujours LA dernière. Je pige pas ce mystère : j'ai cherché, j'comprends pas. Pourquoi c'est toujours dans LA dernière poche ? Même quand j' décide d' commencer par la dernière, justement. Tu comprends ça, toi ? Moi j'comprends pas. Et j'en viens à penser qu'y a comme un portail, tu vois. Une sorte de zone d'emmerdements, un plan parallèle où se retrouvent toutes les clefs, où qu'elles disparaissent juste pour faire chier et réapparaissent spécialement...dans LA dernière poche, histoire de bien te mettre les nerfs en pelote. Ouais, je sais qu'il faudrait être un esprit foutrement tordu pour penser comme ça. Mais faut pas s'le cacher des cas y'en a des fois et pas qu'des esprits. J'viens encore d'en avoir la preuve.... Attends que j'te raconte ça.

Ok. ça ouvre. Ici j'aime bien, Lady. T'as vu les choses en grand dans ce vieux hangar et une fois la porte passée, j'ai plus trop b'soin d'me baisser. C'est pas souvent que j'me sens pas trop à l'étroit. Bon c'est tout propre, tout cozy-cozy et ça pue la chimie. Pas une crasse, pas un crobe, rien c'est à peu près certain. Ici, ça brique fort, ça astique jusqu'à c'que ça brille. Un vrai labo ton salon. La déco est simple, sobre avec des tas de plantes, d'ornements... et des tableaux. On sait où va ton pognon c'est certain. J'sais pas combien tu loues ça, mais ça donne bien le change surtout dans un quartier aussi dégueu qu'çui-là. P't'et pour ça qu'tu t'es assuré d'un taulier comme moi à l'entrée. Sûr qui faudrait pas trop qu'on vienne visiter, ça pourrait donner des envies crapuleuses... Non, j'pense pas à ton pieu -encore qu'il a l'air confort-, j'pense plutôt à une saisie-revente façon cambrio, tu vois ?
Ma taule moi c'est la rue juste en bas. elle est grande bien aérée. Mon plumard c'est l'arrêt d'bus. Passe plus ici d'puis longtemps, mais l'est encore en état. L'a quelques graffs, plutôt sympas j'crois. C'est un gars du quartier qui m'a fait ça. J'l'avais débarrassé d'une micôse qui lui tenait la crampe, un crevard de dealer qui lui lâchait pas la grappe. J'ai pas trop bien compris pourquoi. M'en cogne. Ils étaient trois à lui ravaler la face et j'suis passé par là. Tant pis pour eux, tant mieux pour lui. J'ai rien d'mandé, il m'a fait ça com'ça. J'ai pas gueulé j'aime bien l'idée. Depuis on s'cause un peu quand j'le vois tagguer. J'y d'manderai p't'êt' un ours un jour. Ce s'rait sympa, j'me dis d'marquer un peu l'territoire et d'honorer les esprits.

Tiens un mot sur la table : encore une de tes leçons pour m'apprendre à lire l'états-unien ? Hmm... qu'est-ce que t'as à me raconter d'si important, la Lady ?

"Par.-tie à Bos-ton. Af-faire urgente. Je re-viens vite. Penser aux plantes. Merci beau-coup. Smile"

Ben tiens... j'vais prendre ça pour une promotion. Je m'occupe plus que d'ta sécurité, j'ai l'droit à celle des plantes maintenant... Bordel ! j'suis pas jardinier moi ! C'est quoi la prochaine, faire le ménage et repriser tes p'tites culottes ? Et c'est quoi c'te façon d'toujours finir tes mots avec des symboles ? Deux points-parenthèses ou point-virgule-parenthèse, ça veut dire quoi ?

Lopetahan kiroilu, tai siistin suusi ! (2) inutile de râler, tu commences à prendre de vilaines habitude à force de fréquenter la dame... alors la connaissant, elle a forcément écrit une note pour tout expliquer. Elle est où la notice ? C'est quand même pas ce dossier ? Mais c'est juste des roses, des putains d'ronces colorées qui sentent fort. Y'en a des pages là. T'en fais pas un peu trop, Lady ? Là j'suis dans la merde jusqu'au cou.... sûr ! Jamais j'm'en sors.

Bon ben salut les fleurs, j'me présente vu qu'on va passer un peu d'temps ensemble on dirait. Moi c'est Hans, Hans Kreutzberg. Kreutz pour les intimes, mais on en est pas encore là, si vous voyez c'que j'veux dire. Du coup j'vais vous raconter mes p'tites histoires, ça vous va ? Si c'est pas l'cas, tant pis pour vous. C'est ça où j'vous dorlotte pas de toute. Bon ok, j'vous la joue réglo : j'vous arrose, j'vous bichonne avant. Enfin dès qu'j'ai fini de décoder l'manuel. C'est ça d'traîner avec des Zev de Tirn, tout d'vient compliqué, elle te font un rituel pour un simple arrosage. A la fin on oserait même plus aller pisser tellement ça a l'air compliqué d'utiliser leurs gogues.
La journée va être longue, j'crois. J'espère qu'tu rigoles bien à Boston pendant c'temps là. C'est où ça au fait Boston ? Dit comme ça ça a l'air d'un trou où il s'est jamais rien passé. Voyons voir ça. T'as un ordi j'crois. ça  marche comment ce truc-là ? Bordel j'entrave rien de rien, Lady ! J'vais faire un tour avant de te l'démolir ton machin. y'aura bien un péquin pour me rancarder sur Boston dans l'coin....
Pas d'panique les fleurs, j'reviens. Bon où j'l'ai posée c'te foutue clef, maintenant ? Jumalauta ! (3) C'est ça cache-toi, j'finirai bien par te r'mettre la main d'ssus !

(1) Perkele = putain, bordel de bordel
(2) ”Lopetahan kiroilu, tai siistin suusi ». (”Arrête de jurer ou je te nettoie la bouche !)
(3) Jumalauta = mon Dieu, sacré Bon dieu! Putain j’y crois pas ! Nom de Dieu ! (étonnement)




Dernière édition par Theyr le Dim 28 Fév - 17:40, édité 8 fois
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[Chroniques] Hans Kreutzberg (Theyr) Empty Insectophorie

Message par Theyr Mer 20 Jan - 14:34

Perkele ! Sur la porte ! J'les avais laissées sur la porte. Tu y crois ça. Une plombe que j'ai mis à les r'trouver ! Et l'autre qui m'appelle juste après pour me proposer un p'tit contrat. L'occasion d'me défouler, Direct j'accepte. pas d'question à s'poser.

J'y vais d'un bon pas, histoire de m'dégourdir un peu les guiboles. Point de rendez-vous, le Johnson nous fait la causette. Une mission simple qu'il dit. Amener une donzelle en soirée, lui tenir compagnie et la rentrer chez elle à la fin du bal. On est une demi-douzaine, la plupart sont des runners du street sam armé jusqu'aux dents, y'a du riger et un aut'troll, çui qui m'a contacté.
Bouffon ! qu'je pense en écoutant le Johnson nous débiter sa bonimenterie. Dans quoi il veut nous embarquer ? J'adore le style mission on vous dit pas tout, on vous dit que le minimum histoire de pas trop vite cracher au bassinet et au final on vous embringue dans une valse folle genre danse macabre. Bref, on vous dit tout, mais on vous dit rien et on vous prend clairement pour un con. J'arrête là parce que si j'vous décris l'envie qui m'prend des fois de refaire le portrait de ces Johnson façon peinture expressionniste avec du rouge et marron étalé partout sur le mur, vous allez me chopper un gros stress. Et paraît qu'c'est pas bon pour la croissance le stress.

Donc on s'regarde un peu tous. Toujours la même histoire : t'es qui, c'est qui qui conduit, c'est qui qu'à l'air de faire l'malin et d'vouloir commander ? Moi je jauge et j'la ramène pas. Pas grand chose à dire. Là de c'que j'voiyais on était quand même plus dans le genre runner, j'me la joue j'suis un dur, j'suis un solitaire mais j'vous tolère parce qu'y faut qu'vous supporte pour palper l'pognon. Voilà quoi.
Bon le troll a une bagnole, j'le connais un peu. c'est lui qui m'a rancardé. L'est pas trop chiant pour un bleuzaille -ouais l'est flic, rigolez pas et il a même l'air d'y croire-.  Moi j'ai pas d'avis, j'ergote pas et j'lui emboîte le pas, le colle à la couenne. Le type y m'raconte un peu sa vie à bord de sa guimbarde. Une familiale adaptée à not' format XXXL. Simple, rustique, aucun confort...et un clébard qui loge probablement ici h24 vu l'odeur... Donc, pour vous la faire courte, lui c'est un flic qui s'la joue runner durant ses heures perdues. Il baragouine pas trop vite, pas trop mal et avec pas trop d'vocabulaire donc j'peux comprendre en gros c'qu'il dit. Soit disant pour ses extras... au moins il évite la case ripoux et palpe en dehors de son boulot. ça limite un peu l'envie de toucher des enveloppes, j'me dis, et lui ça lui donne l'impression d'être réglo. J'men fous un peu, j'juge pas : Il me raconte ses petites histoires et j'ésgourde, genre besogneux pas causant. Un genre au naturel qui m'va assez bien.

La route se termine du côté du port. Un cargo à quai : le nom ? ch'ais pas. Y'avait une decker latino avec nous. Une elfe : Carmen Ortega. Elle avait l'air de savoir y faire avec son ordinateur. Le "decker", je sais pas trop à quoi ça sert et j'm'en fous un peu. De c'que j'ai compris ils savent y faire en informatique. Si ça vous dit quekchose... à moi rien ou pas des masses. Pour les infos, tout le tintoin, j'crois c'est plutôt leur branche. Quand je vois le prix qu'ils demandent pour aller faire une recherche sur la toile, ça m'dégoûte du truc et m'donne pas envie d'apprendre à m'en servir : ça a l'air aussi chiant que compliqué. Les deux en même temps, ça m'motive, j'vous raconte pas. Ou plutôt si, j'vous raconte mais j'ai rien à dire sur l'sujet. Zero pointé.
A propos d'zero, c'était l'nom d'code du riger, j'crois. Pas sûr, on s'en fout d' toute.

On en était au cargo -le Playground, j'me souviens maint'nant- et, si vous avez tout suivi, vous savez qu'c'est là qu'on doit causer avec le contact, un certain Mani. Direct en débarquant, j'repère les bridés. ça pue l'yak à plein nez. J'suis déjà d'mauvais poil, ça arrange rien. J'vous passe l'entrée, le palpage, le temps de prendre une bonne grosse bouffée et d'voir si j'suis encore capable de m'tenir façon zen-karma-soutra tout ça, comme on m'a enseigné. En vrai, ça tient bien la route, j'me confirme zélote zélé. Bravo Kreutz, tu sais t'tenir face à des empafés. Youpi tralala... J'évalue la compagnie : chacun essaie de jouer son rôle, y'en a qui aiment causer. Parfait. Qu'y causent et fassent la négoce, moi cette bande j'la sens qu'à moitié et déjà elle remugle fort la barbaque pourrie. Si ça tient qu'à moi ce s'ra eux l'contrat avant même de flairer l'autre moitié qui doit etre pire encore. Et je l'f'rai gratis. Bordel, j'sais vraiment pas c'que j'fous là. Encore un p'tit doigt d'hésitation et j'me barre : quand j'hésite c'est pas bon, ça m'attire toujours des tombereaux d'emmerdes. Le code c'est pas ça : le code c'est une lame qui tranche dans l'vif, une lame qui scalpe le crâne,  un hachoir qui déchire la viande, la sépare de l'os. Ici, ça discute l'bout d'gras comme un corpo commercial qui cherche à refourger sa vilaine cam. Merde ! j'sens qu'je déconne mais j'ai dit oui et ça ça fout la merde aussi pasque j'peux plus r'culer. Des fois l'code c'est vraiment l'bordel ! ça vous fout l'ravioli en ébullition. Plus moyen de tracer une ligne claire entre l'ombre et la lumière.

Ouais, ouais les belles, c'est bon, z'êtes bien arrosées, z'avez l'temps maintenant... j'reprends le fil, dès qu'j'ai r'mis d'lordre dans mes idées.
Donc on nous emmène jusqu'au type, ça discute l'bout d'gras. j'm'échappe un peu, j'jauge la zone au cas où ça tourne mal. ça dure un peu, y'en a qui aiment faire durer l'plaisir... Moi pas ! La langue, la méfiance : on sent bien qu'y sont pas clairs, qu'y disent pas tout.
Sont pas obligés, r'marquez. Des fois les runners veulent tout savoir, comme si ça faisait pas partie du boulot de pas tout contrôler, et même pas grand chose au final. Tout le monde finit par s'mettre ok.

Et c'est là qu'le ram'dam commence, les cris, l'barrouf, le tac-tac des balles qui claquent et viennent traverser la tôle, la chair.
Ni une ni deux, j'prends l'paquet. C'est un modèle gamine yak. Option j'fais toujours la gueule façon pourrie gâtée. Jeg er pisse ligeglad (1). J'la pose sur l'épaule et j'lance le pack. Les autres emboîtent aussi sec, en tout cas la plupart. C'que j'vais faire c'est lumineux comme un ciel de montagne lors d'un hiver clair et y s'gourrent pas. Direct alors que j'saute pardessus la rambarde pour leur mettre un étage dans la vue dès l'coup d'envoi, les samouraï se transforment en ailiers et zigouillent à tout va. Moneytime direct, on lâche tout c'qu'on a, on compte pas les munitions. Les gring' eux feront la défense à l'arrière train et ralentiront l'avancée des trouffions qu'ont débarqué.
Blam, j'me colle direct un gadin sur l'parquet. Je déguste mais ça tient. Pas b'soin d'un Zimmer, j'redresse haut la barbaque J'mate la scène, calc la trajectoire et je m'r'lance. Les autres sont des pros, j'joue la confiance et je fonce, je slaggue, je slame vers la sortie et j'bourrine à tout va alors que mes ailiers font l'ménage dans les rangs, écartent les obstacles et m'tracent une ligne dans la mélée. Impec' ce pack l'a d'l'impact. A peine j'arrive au premier sas que c'est d'jà presque fini. On les a tellement bien menés qu'on les a lessivés, laminés, d'la marmelade de yak' plein l'carreau. âmes sensibles s'abstenir, l'beau décor s'est couvetr de corps. Pas l'temps d'contempler le carnage, on s'engouffre dans les coursives mode courses folle pendant qu'le reste du pack s'amuse à faire d'la fignole. Droit vers la sortie. C'est là que j'entends la clique qui dit qu'ça s'complique derrière. J'avais bien senti l'truc, du démon, d'la corruption, j'sais pas trop, c'pas clair mais pour moi ça s'résume en un mot : mort. Ce genre de saleté, ç a doit crever, clamser, retourner d'où ça vient surtout si c'est d'loin. J'ai d'la réserve plein ventre : j'accèlère. j'dévale les escaliers. Le Riger est d'jà en place. Il ouvre la porte, on discute pas, et c'est un touch down !

Le riger c'est pas facile de l'comprendre. Pas sûr qu'il faut essayer, c'est des coups à vouloir s'en passer. J'vous explique et essayez de bien vous l'coller derrière l'pistil pasque ça vaut l'détour et ça pourra vous servir. Le riger c'est l'gars qui a plein d'pognon ou qui en a eu assez et qui s'est payé du matos à plus savoir quoi en foutre. L'en a tellement, il coûte si cher que jamais y veut s'en servir. L'a toujours une bonne raison de dire non. Et elle tient en toujours en deux mots : trop cher. C'est dit, c'est clair. Le gars il vient là pour palper en espérant ne pas avoir à mouiller la chemise. Comme ça il pourra acheter une plus belle bagnole, de plus jolis drones et s'astiquer le tout de fond en comble pendant qu'les autres font l'boulot. Bref, ça sert à rien en l'état. C'est même limite un parasite. Avec le riger, faut la jouer fine pour en tirer quek'choz'. Tu peux lui promettre du pognon, il adore ça. Plus tu lui en promets et plus il va se tenir prêt. Prêt à quoi ? On se l'demande encore. Moi j'ai une théorie qu'j'ai prouvée plein d'fois : l'riger il est là pour se barrer. Il est taillé pour un seul truc : fuir. C'est du genre hit and run, tu vois ? Alors si un jour tu as à faire à un de ces zig', fais pas dans la tendresse, ni dans la finesse. A moins qu'il puisse te lustrer le chrome ou te faire fumer la gomme sur l'bitume, l'en aura rien à carrer d'tes poumons. Non, le riger, il se barre, il se tire, il s'arrache. Ok ?

Pour ça que j'ai juste échangé trois mot et il a embarqué la fille. Bam bam, deux coups sur le flanc et le v'là qu'lanimal s'emballe, qu'il fonce dans l'tas, taille la route pour la mettre au vert. Affaire réglée moi j'pense aussitôt. Le gars il donnera sa vie pour pas qu'y ait une rayure sur son capot. Si l'colis survit au trajet... pasque faut pas rêver l'riger quand il déboule, il fait pas semblant, pour l'arrêter faut lui crever les pneus, lui défoncer la carlingue, lui percer le moteur, lui  arracher les durites à pleines pognes et tout c'qui s'en suit jusqu'à c'qui puisse plus rien contrôler d'sa machine, qu'ça dégueule d'la graisse et du carburant d'partout. Et encore... z'ont toujours une astuce pour en récupérer une, comme ça sur le tas. Les rois de l'esquive, de la feinte, de la fuite, voilà c'qui sont. Pour le reste, tu écoutes mon conseil et tu les oublies. ça t'aidera à garder ton calme.

Bref, lui il se barre et il fera bien pasque ça va être chaud la suite... D'autres bagnoles déboulent, pas l'temps d'mater les gueules, savoir pour qui ils roulent. J'laisse ça aux finauds. Moi j'sors les griffes et les crocs et j'remonte dare dare m'enfiler d'la bestiole. Ahh, j'l'avais bien senti. Je zieute le yak s'transformer en horreur, ça a des antennes d'la chitine plein l'corps, genre immonde cafard format gros mastard. J'pense pas, penser c'est toujours des emmerdes pendant l'action. J'fonce dans l'tas avant qu'il ait fini son numéro, j'le défonce net et j'lui en remets une avoinée... juste au cas ou. ça craque ça gicle, ça éclate, ça tombe au sol et ça bouge plus. Je teste le tas du bout des grôles : c'est raide et c'est mort. L'affaire est pliée exactement comme il faut. J'donne le "la" aux cerveaux : c'que j'ai vu, c'que j'ai fait du paquet et du reste. C'est à eux maintenant de reformer l'pack, donner les postes et les ordres, fonction du vent et de toutes les conneries qui leur viendront. Moi tant qu'le résultat est là, je suis, je prends les d'vant même. Tant que j'prends la tête, que j'me sors les cornes du cul et que j'fonce dans l'tas, que j'bousille de l'ordure... ça m'va. Pour les morts, c'trop tard. Pour les blessés, on verra après. Pas l'moment d'donner dans les bons sentiments : la bataille ça m'connaît et là j'sais qu'on est juste à l'entame. Bonne nouvelle, le groupe est pas banqué qu'de branques, j'crois qu'on est d'équerre pour tailler la route ensemble. Gare à vos entrailles, ce soir on va s'lâcher et ça va slasher !!!

Bon j'vous l'aisse reprendre vot'souffle les plantes. Faites comme j'ai fait. On s'assoit tranquilou et on respire. On s'écoute. On respire. On écoute. On respire. On laisse passer les pensées et on les laisse se casser. Ici et maintenant. Se r'trouver pasque pendant qu'ça cause moi j'entends bien l'vrombissement qui vient d'l'océan et je sais d'jà qu'on va bientôt r'mettre ça. Finie la mise en bouche on passe au amuses-gueules.
Des sortes de cafards volant, des insectes bariolés, ch'ais pas quoi arrivent en remuant leurs ailes à toute vitesse. C'est ça l'bruit. Bizarre tout l'monde se barre. J'me r'trouve comme un con tout seul sur l'ponton. Bon... ça changera rien d'les traiter d'bouffons. Font c'qui veulent après tout. Même le cousin y s'planque dans sa guimbarde. Comme si la tôle allait les protéger lui et son clébard.

J'm'installe, j'sors ma lame serein, prêt à m'faire démolir. C'est pas d'mourir qui fait mal, c'est d'et vivant,n moi j'dis. Allez ram'nez vous qu'on s'en paie une bonne tranche.
Putain les cons, c'est là qu'y m'passent au d'sus comme si j'existais pas. Là j'chui un peu fumasse. S'y veulent en découdre sérieusement, c'est ici qu'ça s'passe bordel ! Y'en a qu'un qui vient s'poser là d'vant moi. Bon toujours ça d'pris, pas l'temps d'râler. J'le salue du coup, ça fait plaisir de trouver quelqu'un qui fait les choses un peu correctement dans s'patelin. J'sais pas trop s'il répond quand il remue du mandibule. Pas bégueule, j'prends ça pour un salut. Ensuite il sort direct son dard, façon j'veux t'lenfiler profond mon gars. Bon joueur, j'lui laisse l'initiative. Il plonge droit. C'est pas très habile, pas très puissant. Rien qui m'f'ra penser qu'il d'taille. Je m'mets dans le zig et le dézingue dans l'zag. Comme ça sans rien dire. Il tombe. J'lui envoie une p'tite prière, des fois qu'ç'aurait encore une âme pas totalement pourrie c'truc et j'me barre. Inutile d'insister, même si ça r'mue encor eun peu, c'est d'jà raide macchabée.
Holt est encore là planqué dans sa caisse. "Prêt à partir". J'commente pas, ça m'arrange qu'il ait pas taillé la route, ce s'ra plus simple de r'joindre les z'autres. J'les laisse causer lui et son clébard pendant qu'on essaie de r'trouver les autres.

Bon là j'abrège, genre aussi court qu'ça m'a paru long : Le Johnson c'est l'père qui veut qu'on surveille la fille et qui nous a baladés. Surpriiise... La fille elle est maquée avec un yak qui pue la secte d'insecte à plein nez. C'ui qu'j'ai r'froidi... l'père croit qu'on peut encore la sauver. Hvis min mave var lige så tom som dit hoved, så var jeg for længst død af sult. (2). Si c'est pour dev'nir aussi con ça donne pas envie d'avoir des gosses.
Bref, les z'aut' font semblant d'râler pour qu'il crache au bassinet. Il crache pour qu'on la sauve et qu'on s'occupe du cas d'sa secte. Une fois qu'ils ont fini d'se palucher la glotte on peut y aller.
J'vous avais dit qu'c'était l'passage long et chiant.

Donc on trace direction...heu..ben j'sais pas trop. à ce stade je suis et j'fourbi mes armes. J'sais bien qu'on va bientôt passer aux choses vraiment sérieuses.

Show time ! ça s'passe dans un bâtiment avec des gardes des caméras et tout l'toutim. Comme j'vous ai d'jà fait l'topo j'recommence pas. Simplement qu'c'est là qu'l'hacker et l'riger ils nous font croire qu'ils servent à kek'choz. On laisse faire hein, voir s'ils vont abîmer leur jouets. Et puis on y va. J'ai pas trop bien suivi l'topo, juste qu'ça s'passe en haut, qu'il y fait chaud, qu'ça va pas êt' beau.
On déboule, on s'tape la grimpette : 3 étages  4 à 4. Les tontons flingueurs font parler la mitraille. Moi j'me prépare à danser avec la reine du bal. Fait d'plus en plus chaud. On rentre là où y faut et on tombe nez à nez sur la p'tite sauterie. Tout le monde y est : le père, la fille, les cafards et une sorte de...pfff... z'avez d'jà vu une abeille ? savez l'truc qui vous butine le pistil... ben pareil mais en version qu'à un peu trop mangé sa soupe et qui continue d'grossir à vue d'oeil.

A ce stade, z'avez compris que j'réfléchis plus. Et ch'suis pas l'premier pour le coup : il se met à pleuvoir du plomb derrière, j'crois qu'c'est Holt qui s'est réveillé et qu'a dégainé son colt. Pleine tête qu'il a tiré. Pas l'temps d'apprécier l'tableau, j'fonce dans l'tas. J'en choppe un pour taper sur les autres et j'fonce droit vers la reine ! Jeg glemmer aldrig et ansigt, men i dit tilfælde vil jeg gøre en undtagelse. (3)
Evidemment c'est là qu'ça commence à s'compliquer. Elle en finit plus d'se prendre pour la grenouille qui s'prend pour le boeuf et les murs, sol, tout qui commence à craquer... ça pue la corruption à plein nez comme si....comme si... ch'sais pas moi...comme si z'avez ouvert un robinet de bouffe putride, d'une mélasse dégueulasse dont elle s'remplirait l'gosier. A gerber ! J'dis aux z'autre de s'préparer à tracer parce que j'le sens plus soudain : tout va partir en vrille. Les bourdons, les zilluminés c't'une chose, mais l'Abeille, elle a décidé d'pas lâcher l'affaire, même si tout doit s'terminer dans un grand éboulement ! Moi ça m'va, ch'suis v'nu là pour ça et moi vivant, Elle aura pas l'dernier mot c'te carcasse jaunasse. Alors j'gueule qu'ils ont intérêt à vite se barrer pendant que...ben...que j'lui fonce dedans quoi. 
Jeg slår dig ihjel (4) ! J'y mets tout c'que j'ai. ça rentre, ça perfore la chitine et ça dégueule, ça dégouline de pus, de bouillasse fétide pendant que j'méchine à lui régler son compte. C'est tellement gros qu'ça régis même plus. ça bat des ailes et ça fait de plus en plus chaud. M'en fout moi du chaud, j'chui plus qu'des griffes et des cornes qui lui laminent la mine, qui lui labourent le corps.

Et tout à coup ça craque ! Le béton nous laisse tomber et on dévale, on valdingue, à travers le sol direction l'rez-d'chausser sans escaliers ni ascenseur. Ouais bon, j'me ramasse un peu arrivé en bas. Pas d'quoi chouiner, c'est même plus l'monnaie time là, on est juste en off, On s'en donne à coeur joie : elle et moi à la vie à la mort.
Røv og nøgler ! (5) Elle avec sa grosse carlingue, moi avec mes poings-piston. L'encaisse tout c'que j'y mets, l'est insatiable la bestiole.  Les autres sont barrés, d'jà ça d'fait. Ch'ai pas jusque quand j'tiendrai et m'm'en cogne, ch'suis euphorique là. L'univers entier a conspiré à m'offrir c'moment-là. Et je l'remercie comme il se doit d'm'avoir mis dans c'gros merdier. J'en suis à m'dire que j'devrais p'tet m'occuper d'ces yeux et d'aller chercher tout au fond derrière si y'a pas un cerveau à déconnecter quand soudain une ombre s'étale sur tout l'décor. J'lève à peine la tête mais j'entends comme une voix qui m'dit en gros de m'barrer si j'veux pas servir d'olive sur le toast. Y voit pas qu'ch'suis chaud bouillant là ?
Là j'regarde qui c'est l'con qui m'cherche et j'tombe sur une gueule de dragon. Si, si, un vrai de vrai. Le genre tu peux pas t'tromper. C'est grand, c'est gros, ça s'la pête tellement qu'ça sait qu'tu fais pas l'poids. Là j'hésite une seconde. Pas plus, mais elle dure dans ma trogne pasque c'est dev'nu compliqué : l'code ch'uis pas sûr qu'il a prévu ça vous voyez ? Ch'est pas trop et j'hésite pasque j'me barre pas moi. Là-dessus il est clair. Mais l'dragon lui l'code il s'en carre comme de mes cornes, ce con. Et le code y dit rien sur c'qu'on fait quand un dragon vient piquer un insecte dans ton assiette. çui qui l'a écrit il a pas l'air d'y avoir pensé. Alors là j'me dis bon, j'meurs en beauté ou bien ? Et là j'esquive, s'il veut s'la bouffer l'abeille qui s'la bouffe. après tout ch'sui pas sûr d'en v'nir à bout alors que lui, y va s'la gober sans même la mâchouiller. J'aime autant voir le spectacle de dehors que d'dedans. Pour c'qui est du code j' méditerai mieux le pourquoi comment, vivant que mort.

J'glisse un peu, j'agite mes guibole pour qu'elle me tirent vite du coin. Le grognon lui il plonge direct, sans même faire gaffe à moi et il embarque la bestiole dans l'sol. J'vais pas essayer d'vous expliquer ça pasque j'y comprends rien alors ça aide pas. Mais disons juste que c'est du genre "ta gueule ch'uis magique, alors cherches pas à comprendre".
Dans l'absolu ça m'va tant qu'c'est elle qu'y gobe et pas moi.

J'rejoins les autres qui s'tiennent à bonne distance et j'fais comme eux : J'attends un peu des fois qu'le dragon ressortirait pour faire son rototo, mais non rien. Alors j'embarque et j'demande au pilote de m'déposer au premier arrêt de bus. Un plumard en vaut un autre, moi j'dis.

Voilà les filles. J'ai fini d'vous conter fleurette pour aujourd'hui. Si vous permettez j'vais profiter des commodités pour m'décrasser d'toute la marmelade d'abeille que j'ai sur l'corps. Promis, j'nettoie après. Après, j'vais aller faire un p'tit tour dans l'quartier, des fois que j'pourrais rend' service par-si, par-là. Du moment qu'on m'emmerde plus avec les nids d'insecte. Praß ! (6) J'ai eu ma dose pour la semaine. Allez, salut.


(1) Je n’en ai rien à cirer : Jeg er pisse ligeglad
(2) Hvis min mave var lige så tom som dit hoved, så var jeg for længst død af sult. Si mon estomac était vide comme ta tête, ça fait depuis longtemps que je serais mort de faim.
(3)Jeg glemmer aldrig et ansigt, men i dit tilfælde vil jeg gøre en undtagelse. : Je n’oublie jamais un visage, mais dans ton cas je vais faire une exception.
(4) Je vais te tuer ! : Jeg slår dig ihjel!
(5) Røv og nøgler! Du cul et des clefs !
(6) Praß [prâs] litt. "bête pourrie" (homme/femme méprisable, injure) f.s.




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[Chroniques] Hans Kreutzberg (Theyr) Empty Des roses au souci

Message par Theyr Dim 28 Fév - 12:06

Salut les filles! J'dis les filles mais en vrai j'sais pas si vous en êtes ou pas et, sans vouloir vous vexer, j'm'en fous un peu. Pour venir vous arroser, j'pense pas qu'ça compte vraiment. Pour c'que j'en sais vous êtes des fleurs surtout et moi un type un peu barge qui a rien trouvé d'mieux à faire d'sa vie que d'vous causer alors que vous aussi vous z'en foutez de qui j'suis et de c'que j'vous raconte.

Alors voilà, j'me suis un peu renseigné. J'vous explique : j'ai déboulé chez un marchand d'fleur. D'jà ça m'a pris une plombe d'en trouver un. J'veux dire que ça court pas les rues du quartier ce genre de r'vendeur. Vu l'genre d'activité, s'il y en avait par ici, ils couraient surtout dans la rue pour semer tous les connards toxiques pour qui fleurs = poufiasse = pédale = victime à détrousser... et pas que d'la caisse enregistreuse si vous voyez c'que j'veux dire.

Bref, j'rentre, j'vais l'voir et j'uis dit qu'j'ai des roses à arroser et que j'voudrais bien m'y prendre pour pas les gâcher. L'type a failli pouffé, mais j'lai vite dissuadé en l'regardant bien droit façon essaie même pas sinon ton comptoir va pas être assez blindé pour me ret'nir et trop pour que ton crâne y résiste... ça l'a vite calmé et on a pu causer. Donc il a commencé par m'prendre pour un con en m'disant qu'mes fleurs étaient probablement en plastique et qu'y avait pas b'soin d'les arroser. J'y ai dit de pas trop m'm'titiller sur le mode "t'es une buse de troll donc j'prends mon temps pour expliquer l'expliquer l'alphabet à un gros benêt d'qutre ans en séparant bien mes syllabes". C'est pas que j'le prends mal ce genre de rmarques mais j'aime pas trop perdre mon temps en civilités. Donc j'insiste un peu du r'gard et j'y dis qu'c'est d'la vraie cam' et que la dame qui la collectionne est du genre à crier assez fort pour m'percer les tympans d'l'oreille droite à la gauche, avec tout c'qui s'trouve au milieu si j'fais pas bien les choses comme y faut. Donc qu'c'est du sérieux et que j'suis même prêt à lâcher un peu d'leste s'il se met enfin à m'dire quekchoz d'utile. Là j'vois bien qu'y doute, qu'y gamberge et qu'y finit par valider. Y'a rien à réfléchir, bordel. Au pire, c'est mon pognon, pas l'sien...
Donc y m'a tout expliqué. enfin c'qu'il a pu hein,. C'est pas l'grand spécialistes des fleurs hein. Lui il est juste fleuriste... Hé oui, c'est comme ça le monde moderne : les fleuristes y s'y connaissent surtout en plastique et en fleurs coupées tout droit sorties du congélo.
Avec ça on n'est pas aidés.

Donc voilà, j'reviens vous tailler une bavette et m'occuper d'vous. Bon j'vous l'dis tout de suite les nouvelles sont pas formidables. Alors j'vais mettre un peu d'son parce qu'y paraît que les fleurs ça se dorlotte, on y parle gentiment, on leur fait écouter d'la musique et tout l'toutim. Un vrai rancard, en somme. Bon j'le prends avec des pincettes, j'ai quand même un peu l'sentiment qui m'a baladé, mais bon... il a pas dit qu'des conneries parce que quand j'lui ai d'mandé de m'parler d'Boston, il savait des trucs. Ben ouais vous saurez qu'les fleuristes s'y connaissent plus en Boston qu'en fleurs.
Mais parlons d'Boston ! C'est genre sur la côté est, paraît qu'y a eu plein d'événements historiques, des histoires de plantes, de thé. Comme quoi on reste bien dans l'sujet. J'ai pas trop développé surtout qu'y m'a dit qu'en c'moment c'est le vrai gros bordel là-bas. Pas le p'tit qui vous démange un peu là où vous pouvez pas gratter hein. Non le gros barouf qui met bien les nerfs, qui vous tombe dessus et qui fait bien tâche avec des tas d'morts, d'blessés à la clef. J'vous la fait courte : y'a eu un dragon qui a pété les plombs, la ville a été bouclée et depuis on sait plus rien. On peut plus entrer ni sortir et ça sent vraiment mauvais.

Franchement Roxy, j'sais pas dans quels emmerdes elle s'est fourrée mais là ça craint un max. J'sais pas trop si elle y est encore mais j'crois qu'y s'rait bon qu'elle penses à s'carapater vite fait parce que j'vais pas trop pouvoir aller lui sauver les miches, je crois. Les dragons j'connais un peu : j'ai failli m'en prendre un sur le coin du nez y'a pas si longtemps et ça rigole pas. ça te gobe vite fait façon t'es qu'un insecte et mes grosses dents c'est l'pare-brise, et splash ! T'existe tellement plus qu p't'et que t'as jamais existé, si tu vois c'que j'veux dire...

Alors là, c'est à toi que j'vais causer, la Lady Calendula. Si tu  voulais bien m'écouter pour une fois, j'te dirais tout de go : " Ton Boston, c'est zéro pointé. Tu prends tes cliques, tes claques et tu t'arraches sans rien chercher à comprendre et tu ramènes ton joli popotin ici, vite fait, bien fait !
Comme j'te fiche mon billet qu'tu vas en faire qu'à ta tête, j'vais anticiper et payer la pile de factures qui commence à s'entasser sur la table... ça tombe bien j'viens d'encaisser un p'tit contrat. Un sacré cirque encore. Mais d'abord j'm'occupe de tes Rosa
".
Allez, on y va les Plathyrhodon, les Hesperhodos, les Hulthemia et les Eurosa. Avec des noms pareils pas étonnants qu'vous soyez du genre compliquées. A propos d'nom, j'en ai une bonne rien qu'pour vous : savez c'que c'est qu'une Calendula ? C'est un joli souci. Et c'est pas tout, savez c'que c'est qu'un souci ? Ouais c'est des emmerdes mais pas que... c'est une fleur qui s'ouvre et se ferme en fonction du soleil. Comme quoi ça a plein d'trucs à raconter un fleuriste finalement. Suffit d'savoir lui causer...
Quant à toi, Miss du souci, ça m'rassurerait que tu r'viennes les ouvrir par ici tes p'tits pétales de rouquine parce que plus l'temps passe et plus Boston ça rime avec piège à la con !



Dernière édition par Theyr le Dim 28 Fév - 17:05, édité 1 fois
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[Chroniques] Hans Kreutzberg (Theyr) Empty Big Bear Blues

Message par Theyr Dim 28 Fév - 13:12

Big Bear Blues

Bon Roxy, j'sais pas trop c'que c'est ta musique-là mais ça m'rend morose, ça m'file le bourdon. J'étais d'jà pas trop bien dans l'mood depuis hier, mais là j'sens que j'me déséquilibre grave du chakra.
J'ai eu un job, genre sérieux qu'est tout frais et ça s'est pas trop bien passé. ç'aurait été pas mal d'pouvoir t'en causer tu vois. T'entendre railler un peu, te marrer aussi et m'donner tes conseils merdeux du genre "pas grave tu t'en fous c'est pas comme si t'avais tout merdé, juste presque tout... ça sera forcément mieux la prochaine fois.". Venant de quelqu'un d'autre ça m'ferait pas trop sourire, mais de toi, j'sais pas... C'est ta façon d'dire d'la merde avec ton sourire tout ça... Y'a toujours de l'élégance, une pointe de classe, même quand tu m'mets en boite. Du coup ça passe. Un peu comme tes roses quoi, elles me font chier mais c'est vrai qu'elles ont la classe et qu'ce serait dommage d'les gâcher. Et puis j'sens bien qu'derrière tes manières, t''es pas l'genre à vouloir m'prendre du haut d'tes talons aiguilles. Sinon tu traînerais plutôt tes bas dans la haute que dans l'quartier. Pasque ça s'voit quand même un peu qu'tu viens pas du caniveau. Mais vu qu'tu prends toujours tout à coeur, j'peux pas penser qu't'es juste des cosmétiques de façade sans rien d'sous.
Bref, j'commence à m'dire que toi aussi t'as p'tet' bien merdé avec ton Boston du dragon et que moi du coup, j'ai encore plus grave chié à ne pas avoir été là pour te ret'nir.
Et là, j'gamberge, j'ai des hésitations et quand j'hésite c'est jamais bon.
Et là ça fait un peu beaucoup parce que j'me suis un peu foiré dans ma mission. Pas dans toute la longueur hein, mais bon...
Du coup,j'vais raconter ça à tes fleurs, la Lady. Des fois qu'tu rentrerais un jour, elles pourraient avoir des choses à t'dire...

ça a commencé avec Holt, tu sais çui qu'est flic. J'sais pas si c'est un instinct chez lui mais dès qu'y va s'passer un truc de dingue, il pense toujours à moi, même quand y sait pas qu'ça va arriver. A sa place dès que j'penserais à moi, j'me méfierais de c'qui m'attends, voire j'éviterais d'accepter le contrat. Enfin j'dis ça mais, j'pourrais faire pareil et raccrocher dès que j'vois son nom sur mon comlink. Ah oui, j't'ai pas dit qu'j'avais un comlink maintenant. On m'la filé. C'est pas trop trop compliqué à utiliser, juste que l'écran raye vite avec les griffes. C'pas vraiment prévu pour l'Ingensis standart, s'tu vois c'que j'veux dire.
Donc y m'appelle et m'rancarde au "Café sport" du côté de Downtown. Quand j'ai compris où qu'c'était c'quartier j'me suis dit vite fait qu'y s'était gourré d'com et qu'y m'avait pris pour toi. Enfin j'imagine que non hein, difficile de confondre, mais tu vois l'idée, quoi.
Donc là, je retrouve la fine équipe : Blackraiser, Holt, Ortega et Tanaka. Du coup, direct ça se confirme, on n'est pas là pour rigoler. A part ça, ça sent plutôt bon, les commanditaires sont clairement des natifs. Le Johnson c'est un vieux shamane de la tradition et membre du conseil de Salishseï, qu'est un genre de conseil qui dirige les natifs du coin, j'imagine. Il nous présente à un jeune humain, plutôt souriant qui s'appelle Mr Smith à un certain Patrick Strongarm, plus tendu genre renfrogné méfiant de d'voir causer à des étrangers. En même temps, on n'est pas des natifs et ils aiment pas trop s'mélanger, ceux-là. Pas d'souci j'comprends, par chez moi, on n'est pas si différents. On a même pas mal de points communs. D'emblée, j'apprécie l'ambiance. Puis il nous dit qu'on va devoir prendre un rafiot piloté par Patrick pour aller vers chez eux après avoir fait une ou deux étapes pour que Dancing Elm y fasse ses rituels. Nous on doit l'protéger. Z'ont pas d'pognon, mais ça a l'air sérieux. Tous les signes sont là pour m'dire que j'suis à ma place ici et qu'l'esprit m'guide. J'calcule pas et j'accepte sans rien d'mander. Toute façon j'sais pas trop bien compter et j'vois bien qu'les cousins ont besoin d'aide.

Première étape : Bainbridge Highland / Blake Levely Avenue NE, à l'université de Mitsuama pour d'la purification. ça j'connais bien on a eu la même merde par chez nous. Tout va bien les gens s'la coulent normalement. Et une corpo débarque avec plein de pognon. Du coup c'est la foire à l'empoigne, tout le monde veut sa part, puis celle du voisin et et deux temps trois mouvements, toutes les valeurs se perdent, la corruption s'infiltre partout, dans l'esprit et dans l'corps, dans la terre, dans les eaux et c'est que l'début. Après les gens d'viennent malades, comme par hasard, ils se mettent à chapeauter, comme par hasard et c'est jamais la faute de personne. Sauf que c'est toujours les mêmes fumiers d'corps qui en tirent profit...comme par hasard. Donc là, j'approuve quand j'vois c'brave type qui veut faire son rituel.
Sauf qu'avant faut entrer discrètement dans l'bahut et lever la sécu. Le Holt et moi forcément on s'regarde un peu géné, genre si on y va, ça va grave mal se passer c't'affaire. Au final c'est Patrick qui s'y colle, nous laissant penaud d'vant la grille. Quand j't' dis qu'les hésitations ça a pas qu'du bon...

Après Smith, il se met à danser près d'un arbre. Dans l'creux de l’arbre y'a un fétiche de vison grimaçant taillé dans du bois rouge. Impossible de l’déloger, l'est comme incrusté. Au bout de 10 minutes, Smith s’écroule, en transe. Et là v'la que j'commence à voir des esprits tourner autour des chamans, et surtout un bon gros homme-médecine façon Ours. Et là le fétiche se met à irradier, quelque chose de bien toxique et il va aller s'coller à sa poitrine... j'commence alors à comprendre à quoi va ressembler not'balade touristique et d'me dire que ça va pas être pour les minauds s't'affaire
Salish-Side:

Après ça, on r'prend la route, toujours sur la même île mais direction l'usine de Pudget Sound qui donne dans les fruits d'mer et qu'appartien à Shiwaze, qu'est genre une de ces corpos dont j'vous parlais qui débarque quelque part comme on arrive sur un territoire conquis, qui pique toute la ressource et vous salope le plancher et s'barre s'en saluer, quand ils vous essuient pas les grôles sur la gueule parce que ça vous a pas plu leurs façons.
Du coup, on esaie quand même de pas faire de vagues et c'est Holt qui s'y colle. Il s'en va faire la causette au vigile histoire qu'il se tienne loin de nos affaires. Sauf qu'à un moment c'est une sorte d'esprit puma, malade et décharné, bien toxique lui aussi qu'y débarque avec une bande de type avec une gueule de poisson. Piru Karnaģ ! (1) Autant vous l'dire ça m'chauffe très vite et on massacre le tout. Le vigile, Jonathan vient même nous aider. Pas rancunier du tout l'gars, il nous laisse tranquille pour le rituel. avec l'aide de l'Homme-médecine ça traine moins c'est sûr et hop, quelques minutes après, Dancing Elm escalade le mât pour y décrocher le deuxième fétiche. Bingo ! Celui-ci s’incruste dans sa poitrine à côté du premier et le pauvre gars y commence à peiner avec toute cette merde à charrier. Paska ! L'est à peine capable de parler.

Là, Patrick nous file l'rancard d'après : Fox Island. L'a soudain l'air moins sûr de lui l'gaillard .
On rejoint le navire où Bernie Oldhorse, un shamane évoque le fait que le puma puisse être lié à un certain maître Lazyhole Redfather, un shamane qu'a mal tourné. Il tente de nous dissuader de "sacrifier" Dancing Elm, soit disant d'la part d'sa mère. Toujours aussi direct, Strongarm nous explique que Oldhorse c'était aussi l'mentor de Dancing Elm il y a de ça plusieurs années. Là j'comprends que l'Dancing, il a pas prévu d'finir la nuit mais d'se sacrifier et ben...j'commence à gamberger un peu quoi. A sa place pas d'souci, j'f'rai pareil et je respecte son choix mais bon, ça fait suer et si on pouvauit l'sauver... les si ça vous met dans des bouteilles, c'est toujours l'merdier ![/color]
On arrête les palabres et on s'bouge sur Fox Island. Direction Forest Lodge. On débarque au port de Gibson Point, et on loue une bagnole pour la route. C'est la partie un peu rires et postillons d'la virée parce que not' bande c'est que du lourd et la bagnole ben...elle est pas si adaptée quoi. On arrive quand même à la trainer jusque la forêt et là on la laisse sur l'bas côté pasqu'après ça devient plus trop praticable. On marche un peu, ça j'connais, j'sais faire et j'aime bien et on arrive au camp. L'endroit est genre blindé d' protections magiques.
D'autres membres des tribus sont là :
• Shaggy Rock, un jeune shamane ork ours des Cascades, genre hirsute assez nerveux et qui gueule fort.
• Gray Bear, le vénérable des Salish, un vieil humain couvert de fourrure et de gris-gris. L'a au moins un siècle, voire deux quand on y compte bien les rides. Encore un shamane ours, quand j'vous dis qu'chui pas perdu ici...
Ensuite Patrick nous présente :
• Maquinna, d'la tribu Salish, protégé de l’Oiseau tonnerre; Le gars l'est juste à poil et couvert de peintures, genre à t'filer l'mal de crâne tellement ça tourne et ça embrouille l'esprit.
• Ha-Sass, l'est d'la tribu Makah. C't'un p'tit homme qui porte la coiffe façon tradition et chante avec une voix qui accroche bien dans les aigües. L'est du totem de l'aigle.
• Et enfin Eye-Like-Hawk que tout l'monde appelle Nootka, encore d'la tribu Salish. C'est la seule femme du groupe. L'est éveillée adepte du totem de l'ours tout comme moi. Direct j'sens qu'on va bien s'entendre

L'ambiance est plutôt tendue, ça pue rapidement la vermine pour y terminer le rituel : en substance Patrick doit se sacrifier pour absorber la corruption ambiante et ainsi, ralentir l'infestation du territoire. C'est ça l'deal et tout l'monde le sait alors forcément ça rigole pas trop.
Là-dessus, on n'a pas trop l'temps d'sympathiser que ça commence à arriver par tous les bouts, des esprits bien dégueu en veux-tu en voilà. ça cogne, ça gicle ont tient bien les rangs. Clair qu'y savent y faire avec la vermine. Moi au début j'y vais clairement dans la mélée et puis soudain, Shaggy Rock et Ha-Sass abandonnent la défense et tentent d’embarquer Dancing Elm (c'était Smith avant qu'y nous dise son vrai nom) . Moi, comme un con j'y vais et j'essaie d'comprendre plutôt qu'de faire l'ménage. Et là Ha-Sass me cause, me joue les sanglots longs en m'disant qu'c'est la mère de Dancing Elm, Mary Rain Walker, qu'a trouvé le moyen de purger les fétiches sans sacrifier l'fiston. Du coup, j'hésite encore, c'est la merde, et puis j'me dis qu'même si elle avait raison, qu'y z'avaient qu'à l'dire avant alors que là c'est l'bordel, les collègues sont dans la mélée, les natifs aussi et eux y font rien que d'la merde..Puhua paskaa ! Din dumhed overgås kun af din manglende evne til at skjule den ! (2) Patrick Strongarm lui, il est moins con, y s'lance à leur à leur train, les défonce et récupère le Dancing Elm fissa.
Du coup, j'me r'mets dans l'rang et j'laisse gérer l'rituel avant d'avoir d'aut' hésitations aussi lumineuses;..
Bref ! A la fin du rituel, Dancing Elm franchit un portail, j'le vois qui r'joint l'esprit des Ainés, en embarquant avec lui les fétiches.
Chui franchement mal au bout d'tout ça surtout qu'y des morts, à commencer par Nookta. Perkele ! j'ai fait d'la merde, j'vous l'dis. J'suis à fond dans la culpabilité là et ça m'va pas. J'ai une grosse envie d'coller des baffes, de démolir des gueules à m'en tuer d'fatigue, à en vomir mes tripes d'épuisement.

Et au p'tit matin, y s'font les poches pour nous payer ce que Dancing Elm avait promis. Me payer quoi ?  C'est moi qui d'vrait les r'mercier. D'ailleurs leur pognon j'en veux pas, j'leur laisse bien volontiers. J'ai b'soin d'faire le vide, d'calmer la tempête que j'ai dans la tête e et un abri-bus ça va pas résister très long à ça.
J'peux pas aller t'voir Roxy, pas même tes fleurs à ce moment-là. Toi pasque t'es pas là et qu'dans c't'état tu m'aurais j'té aussi sec dehors et tes fleurs ben...on va dire qu'y vaut mieux pas. Du coup j'suis resté là-bas avec les natifs. M'ont bien accueilli, j'ai senti qu'y'avait une place pour moi chez eux. Pas complètement pour tout'l'temps hein, ch'ui pas comme eux et eux pas comme moi, mais on a des trucs à s'dire à partager j'crois. Tu vois j'suis v'nu ici pasque l'esprit m'a guidé. Et j't'ai rencontré et ça a fait du sens, un peu comme le quartier, les gens à aider tout ça.
Mais ici, j'me sens encore plus à ma place en c'moment. J'sens qu'si j'ai rencontré ces gars ça peut pas être pour rien.
Et puis y'a Nookta qu'est tombée, Nookta qu'était comme moi, Nookta qu'jaurais aimé rencontré, mieux connaître. Et ça m'file un bon gros blues comme on dit par ici.

Voilà, j'vous ai tout dit pour aujourd'hui. Du coup j'vais pas vous laisser tomber, je r'viendrai souvent vous voir les fleurs, ça m'fra d'la marche et vous d'la compagnie, mais moins souvent pendant quelques temps. Et puis p't'êt' qu'un jour elle s'ra rev'nue, la Lady et là on verra bien comment qu'ça s'danse tout ça.

(1) Piru = diable, démon, ce sacré…, ce satané…, ce putain de…
Karnaģ [karnaj] "charogne" m.s.
(2) "Puhua paskaa”= raconter des conneries
"Din dumhed overgås kun af din manglende evne til at skjule den" : Ta stupidité est seulement dépassée par ton incapacité à la cacher.

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