An Tavarn Diwezhan
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le Deal du moment :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : ...
Voir le deal

Quartier de Redmond (alias les Barrens)

Aller en bas

Quartier de Redmond (alias les Barrens) Empty Quartier de Redmond (alias les Barrens)

Message par Myrak Mar 29 Juin - 19:01

Vous ne pouvez pas savoir ce qu’est Redmond, à moins d’y avoir déjà vécu. Les esclaves corpos en visite ou les richards en mal d’excitation qui viennent se cuiter les week-ends ne sauront jamais ce que c’est. Pas plus que les runners qui y ont une planque juste pour faire profil bas quelque temps. OK, ils voient la même merde. Ils respirent la même puanteur. La différence, c’est qu’ils ont la chance de pouvoir en partir. Pour ceux d’entre nous qui y sont nés et n’ont rien connu d’autre, il n’est pas si facile de s’en échapper.

Mais tôt ou tard, tout runner se retrouve à Redmond, où viennent s’échouer les rêves de Seattle. Rien ne pros- père ici. C’est un lieu stérile. Improductif. Toxique. C’est pour ça qu’on l’appelle les Barrens : les terres infertiles. Il fut un temps où Redmond était resplendissante. C’était le nouveau district high-tech de Seattle, plein de précurseur et de leur argent. Mais aujourd’hui, c’est plus une sorte d’attrape-rêve pervers, qui capture et distille les cauchemars de toute la conurb. Après le crash technologique de 2029, Redmond a tout perdu. Quatre-vingts pour cent de son industrie a coulé en une nuit, en même temps que son gouvernement. Tous ceux qui avaient suffisamment de moyens ont filé. Sans autorité pour les arrêter, ceux qui furent laissés derrière se rabattirent sur les émeutes, le pillage et toute autre forme d’anarchie. La nature métahumaine, mon pote. Pour les toxicos, les parias et les criminels de tous bords, les entreprises et logements abandonnés de Redmond présentaient un attrait irrésistible. Le district récolta donc tous les déchets de la société, pendant que le reste de la conurb en était débarrassé.

Même les zones « sûres » de Redmond souffrent de plus de dysfonctionnements sociaux que les pires quartiers de Seattle même. Elle est divisée en fiefs, séparés par des terres en friches jonchées de technologie pourrissante. Des tribus de gangs agissant comme des seigneurs de guerre contrôlent chacune leur petit carré d’enfer. Les zones qui étaient les plus densément peuplées sont désormais les terrains les plus convoités. Les immeubles corpos restants et ce qu’ils contiennent sont fortifiés par d’épais murs et de l’artillerie lourde. La plupart du temps, ce sont des mercos ou des gangers locaux qui s’occupent de la sécurité. Des commodités comme l’eau, la voirie, les égouts et l’électricité ne sont plus assurées ; ceux qui bénéficient de ce luxe ont dû bricoler avec ce qu’ils avaient pour l’obtenir.

C’est assez incroyable, mais Redmond a un gouvernement. Sa maire, Sonya Scholl, est en général aux prises avec les corpos, mais elle a réussi à choisir ses combats avec discernement. Et elle en a remporté certains (aidée par le fait que les corpos ne se soucient pas assez de Redmond pour mettre tout leur cœur dans la bataille). Malheureusement, peu importe le nombre de victoires, rien ne pourra faire la moindre différence ici. 

La denrée la plus rare dans ce district, c’est l’espoir, et c’est une bonne chose parce que l’espoir, ça vous fait tuer. Ça vous fait réfléchir au lendemain. Ça vous distrait de votre survie à l’instant présent. Et c’est tout ce qu’il reste dans les Barrens : la survie.

Myrak
Admin

Messages : 217
Date d'inscription : 02/01/2019

Revenir en haut Aller en bas

Quartier de Redmond (alias les Barrens) Empty LIEUX INTÉRESSANTS

Message par Myrak Ven 2 Juil - 15:10

GLOW CITY

Le désastre nucléaire de la centrale de Trojan-Satsop au sud-est de Redmond voilà soixante ans contamina Beaver Lake et les terres environnantes de particules radioactives. En 2028, Shiawase Atomics construisit une nouvelle centrale à proximité de la carcasse rouillée de l’ancienne, pariant sur le fait que les terrains déjà contaminés se négocieraient à la baisse (et ils avaient bien raison).
Après la Grande Danse fantôme et, plus tard, le Crash de 2029, les squatteurs et les réfugiés se ruèrent sur cette zone abandonnée que l’on appelait déjà Glow City, s’emparant des bâtiments et des usines abandonnées et établissant ainsi leurs propres bidonvilles et autres ghettos. L’administration du métroplexe se livra à quelques tentatives pour les expulser, mais abandonna rapidement, laissant finalement les squatteurs s’établir durablement. Depuis, la population, principalement nomade, n’a cessé d’augmenter, malgré le taux de mortalité très élevé, dû aussi bien aux cancers qu’aux empoisonnements radioactifs, sans parler d’un taux de mortalité infantile franchement haut et des horribles mutations provoquées par les radiations. Certains mages font toujours de leur mieux pour filer un coup de main aux locaux afin de nettoyer magiquement la zone, mais leurs efforts demeurent trop minimes pour changer quoi que ce soit.
La population de squatteurs déjà installée ici a vu ses rangs grossir après l’afflux de nombreux changelins issus d’autres coins des Barrens et du métroplexe. De nombreuses rumeurs font aussi état de tout un tas de créatures bizarres vivant à ou autour de Glow City, mais (fort heureusement) la plupart ne sont que des légendes urbaines.

LES PLASTIC JUNGLES

Les Plastic Jungles sont un lieu vraiment spécial, même selon les critères de Seattle. Les hectares gris et sales de canopées en bioplastique ont comme abouti à la création d’un monde presque tropical. Un microcosme chaud et empli de verdure : l’eau de pluie et l’air (pourtant rare) filtrés par les bioplastiques, dont la couverture produit comme un effet de serre sur la végétation, ont permis le développement de toute une flore. On y voit de petits arbres et des buissons, des vignes grimpantes et tentaculaires, des fleurs exotiques de toutes les couleurs de l’arc-en-ciel qui diffusent lourdement leurs parfums dans l’air ambiant. Sous les feuillages se dressent des tentes et des abris, bâtis avec des restes de feuilles de bioplastique et de morceaux de bois, de plastique et de tout autre type de matériau récolté dans les jungles, en vrac. Il s’agit là d’une véritable et étrange forêt tropicale, à la fois extérieure et intérieure, qui s’étend en périphérie d’une des plus grandes villes du monde.
Au début du siècle, un riche agriculteur s’était décidé à bâtir une série de serres massives au nord-ouest de Redmond, près d’Echo Lake. Ces immenses constructions en forme de tentes se dressaient et s’étendaient sur des kilomètres d’une terre considérée comme trop polluée par les matières toxiques pour y faire pousser quoi que ce soit. L’agriculteur prouva aux plus septiques le contraire, enfin presque. La terre produisait, certes, des quantités impressionnantes de nourriture, mais elle était trop contaminée pour être consommée.
Ainsi, les serres furent converties pour accueillir des plantes et des fleurs tropicales, jusqu’au Crash de 2029, quand le propriétaire perdit toute sa fortune et que le complexe fut placé en liquidation judiciaire. Comme la dépression engendrée par le Crash empirait, et Redmond était peu à peu déserté, l’endroit fut doucement oublié par tous. Depuis, les agri-dômes ont été convertis en abris par une partie de la population métahumaine de Redmond, les différentes fleurs et plantes qu’ils hébergent ayant aussi retrouvé une évolution naturelle et sauvage.
Les squatteurs métahumains des Plastic Jungles n’inspirent que de la méfiance chez les étrangers, et principalement chez les humains. Ils se sont organisés en tribus néo-primitives, vivant en autarcie et tirant elles- mêmes leurs ressources de la terre. Ironiquement, les années de travail de régénération de la terre ont payé, et ont permis de nettoyer assez la zone pour y cultiver de la nourriture. Cela transforme les jungles en cible privilégiée pour les gangs et autres rapaces, qui fondent régulièrement dessus pour récupérer des récoltes et de la nourriture. 


LE RAT’S NEST

Officiellement dénommé le "North Seattle Refuse and Reclamation Center", le Rat’s Nest est une immense décharge en plein air qui s’étend sur des kilomètres. Implantée au nord du fleuve Snoqualmie, non loin de la frontière salish-shidhe, elle demeure une source de dispute récurrente entre le métroplexe et le Conseil tribal souverain, pour la simple raison que les produits toxiques s’infiltrent dans le sol, polluant ainsi la terre et les nappes phréatiques, ignorant ainsi effrontément les frontières politiques.
Près d’un millier de squatteurs vivent dans le Nest, installés dans des huttes et des tentes improvisés, aux pieds de montagnes de déchets et d’ordures divers. Ils arpentent ces derniers en quête de la moindre chose utile pour eux ou revendable sur le marché noir, et vous seriez étonné par les découvertes qu’ils font parfois. Les rats d’ordures, ou gomi-nezumis, comme les appellent le Yakuza, ont un réel flair pour trouver des choses. Ils parviennent ainsi à récupérer des appareils et pièces technologiques, des armes, des vêtements, des matériaux de construction, et de nombreux autres trésors dans les amas d’ordures qui forment leur territoire. 


LA CRASH ZONE

La petite municipalité de Monroe, située au nord du fleuve Snoqualmie près de la frontière salish-shidhe, fut le théâtre tragique du pire désastre aérien de toute l’histoire de Seattle, quand une navette suborbitale – comptant à son bord le juge de la Cour corporatiste David Hague – s’y écrasa en 2059. L’explosion de l’appareil et les incendies qui se déclarèrent par la suite réduisirent en cendres toutes les structures qui se dressaient dans un rayon de trois kilomètres, tout en décimant une grande majorité des quelques milliers d’habitants que comptait la zone. Le carburant restant à bord de la navette alimenta une fournaise si chaude que le sol du site du crash finit vitrifié.
L’un des pires dommages collatéraux du crash concerna le Seattle Metroplex Reformatory. Cette prison était déjà en très mauvais état avant que l’équivalent d’un missile balistique intercontinental ne s’abatte sur Redmond. Juste après le crash, des centaines de prisonniers se révoltèrent, et l’évasion en masse s’acheva dans le sang de la plupart des gardes et des membres du personnel de l’établissement. Les prisonniers contrôlaient la prison, le plus grand bâtiment encore intact à proximité du cratère.
La Garde du métroplexe et les équipes de pompiers de Franklin Fire Services parvinrent à contenir les dommages provoqués par le crash (même si l’on parle là de les « contenir » dans une zone très étendue, impliquant parfois de créer des contre-feux en faisant radicalement sauter des bâtiments entiers). Avant que le gouverneur Schultz ne puisse émettre la moindre décision concernant la « Crash Zone », elle disparut dans l’Arcologie Renraku. Son successeur, le gouverneur Lindstrom, avait d’autres choses plus importantes à gérer que cette zone paumée aux confins des Barrens. Ainsi, la zone dévastée fut laissée à l’abandon, et il ne fallut guère de temps avant que les squatteurs n’emménagent. Les anciens détenus de Reformatory revendiquèrent rapidement le contrôle de l’intégralité de ce que l’on appelle désormais la « Crash Zone », et commencèrent à fouiller les ruines en quête de tout ce qu’ils pouvaient bien en tirer. Aujourd’hui, les zonards défendent férocement leur territoire, en utilisant pour cela les armes de l’ancienne prison, mais ils demeurent plus cléments envers les squatteurs, qu’ils laissent sans mal s’installer dans le coin pour peu que ces derniers respectent leur autorité

Myrak
Admin

Messages : 217
Date d'inscription : 02/01/2019

Revenir en haut Aller en bas

Quartier de Redmond (alias les Barrens) Empty LIEUX INTÉRESSANTS

Message par Myrak Ven 2 Juil - 15:22

BANSHEE

1267 163rd Avenue NE
Vous pourriez penser que ce bar a écopé de son nom en hommage à sa soirée karaoké du jeudi, célèbre pour sa sono hors d’âge et ses chanteurs bourrés incapables de sortir une note juste, mais en vérité, je ne sais pas d’où ça lui vient. Le Banshee affiche une politique strictement cheap : un comptoir, quelques LED, un videur ork à l’air constipé et de la bibine à bas prix. Son principal attrait est d’apparaître tellement insignifiant et bas de gamme que personne ne penserait que vous y venez pour du business, du moment que vous gardez un œil sur les clients les plus rapace


BODY MALL

Issaquah-Beaver Lake Road & East Beaver Lake Drive
Si vous avez besoin de passer sous le scalpel et que vous avez un budget limité (ou que vous êtes en plein run), le Body Mall de Redmond est le premier, et peut-être unique, choix qui s’offre à vous. Situé juste à côté de Glow City, le bâtiment servait auparavant d’hôpital, mais aujourd’hui, les quatre niveaux sont fragmentés pour former une sorte de centre commercial (ou bazar, si vous préférez) consacré aux fournitures et pratiques médicales, allant de l’implantation de cyberware à l’application de biomodifs, en passant par le rafistolage post-fusillade ou le traitement de ces vilaines morsures et griffures dont les rats du diable vous ont fait cadeau. Les docs du Body Mall ne posent aucune question et préfèrent être payés en cash, même si certains acceptent de négocier (ils savent bien que d’avoir une plaie ouverte à la poitrine ne vous place pas dans la meilleure position possible pour marchander).

CRUSHER 495

124th Avenue & 143rd Street
Détenu et géré par des orks depuis plus de trente ans, le Crusher 495 est un pilier de la scène nocturne de Redmond. Les racistes du district ont beau avoir, par le passé, menacé, vandalisé ou même incendié les lieux, les proprios ont toujours reconstruit et rouvert le club, mieux encore qu’il ne l’était auparavant. La musique tend vers du lourd : du hard ou du nova rock, ainsi que tout le panel de leurs variations. Évitez la piste de danse si vous n’êtes pas prêt à pogoter avec un ork ou un troll bourré.
Eddy Kosky, le principal proprio et gérant, a quasiment grandi dans et autour du club, ce qui fait qu’il connaît tout le monde. Il a su maintenir intact la politique du Crusher 495 qui consiste à aider le voisinage, afin de préserver les ressources de Redmond à Redmond. Les gens savent qu’ils peuvent venir ici pour obtenir de petits prêts, des restes de stocks, des soutiens pour tel ou tel évènement communautaire ou des mises en relation, que ce soit pour du covoiturage ou du boulot en équipe. En retour, les locaux veillent sur le club et ses intérêts. Les seuls opposants haineux connus proviennent désormais de l’extérieur du quartier, et sont froidement et brutalement reçus par les gens d’ici, qui savent qui sont leurs vrais amis. 


HOLLYWOOD HOSPITAL

153rd Street & 154th Avenue
Désespérément typique des hôpitaux des Barrens, cet établissement manque constamment de moyens, d’effectifs, et se situe largement en dessous de la moyenne pour tout ce qui concerne la propreté et les soins accordés aux patients. Une bonne partie du personnel n’affiche ni diplôme ni formation, mais la plupart est plutôt dévouée (il faut l’être pour bosser dans un endroit pareil). L’administrateur en chef, le docteur Edison Olszewski détient lui-même le record : il bosse à l’Hollywood depuis vingt-quatre ans. C’était auparavant un chirurgien de combat dans une unité d’élite de MCT, mais ils l’ont viré pour avoir apporté son aide et ses soins à un ennemi (en d’autres termes, pour avoir fait preuve d’un brin d’humanité). Il demeure fermement déterminé à maintenir l’hôpital ouvert et en fonction du mieux qu’il peut. 


JACKAL’S LANTERN

25th Street & 168th Avenue NE
Le Jackal’s Lantern est en fait un bar temporaire, destiné à ne durer « qu’un seul soir », qui a réussi, d’une manière ou d’une autre, à prendre racine et à rester debout pendant plus d’une vingtaine d’années. Bon, certes, il a changé d’adresse quelques fois depuis ses premières soirées (l’une de ses incarnations ayant été brûlé jusqu’aux fondations), mais une bonne partie de l’établissement demeure inchangée. Les tables sont faites d’anciens rouleaux de câbles, en plastique ou même en bois, les chaises sont pliantes ou improvisées et le mobilier pour le moins dépareillés. La déco se compose de câbles de LED tirés un peu partout, de morceaux de poupées enveloppées de fils barbelés et, bien entendu, de membres (vivants pour la plupart) des Halloweeners. Cela fait des années que le gang a fait du Lantern son QG, au point d’en devenir les videurs et les vigiles officieux, du moins, quand ils ne sont pas occupés à picoler et à (se) foutre sur la gueule.

MAD WOMAN

51st Street NE & 228th Avenue NE
Si, il y a cinquante ans, ce club était le summum du chic nocturne, le bien nommé Mad Woman n’évoque aujourd’hui qu’une vieille pute siphonnée. Les systèmes d’éclairages et de son ont été depuis longtemps cannibalisés, à l’instar du reste des installations, mais des DJ entreprenants ont pris l’initiative d’installer un petit réseau RA et quelques mini-speakers muraux pour les remplacer. Malgré ça, on vient surtout ici pour boire plutôt que pour danser, les clients ayant tendance à y noyer leurs soucis et à s’y fracasser assez pour finir au bras de quelque inconnu(e), histoire de ne pas passer la nuit seul. 


SQUATTER’S MALL

NE 8th Street & 244th Avenue NE
Connu il y a quarante ans de cela sous le nom d’Information Plaza, ce vaste centre commercial a ouvert tout juste deux ans avant le Crash de 29, un évènement qui a presque emporté tout le centre en une seule nuit. Comme les emplois (avec les clients) s’envolèrent vers les districts avoisinants, les boutiques ont fermé les une après les autres jusqu’à ce que le centre entier se transforme en ville fantôme. Incapable de le désaffecter proprement, les propriétaires déclarèrent leur faillite et abandonnèrent les lieux, ce qui permit ensuite aux squatteurs de débarquer pour emménager. Aujourd’hui, le bâtiment ressemble à un immense condoplexe pour SDF, accueillant parfois des familles entières réunies dans une échoppe. Ces occupants ont établi un bazar permanent dans la rotonde ou la section alimentaire, et dealent des BTL ou leur propre corps à proximité des entrées. Le complexe est si enfoui dans les Barrens que la police se fout complètement de ce qui s’y trame, ne se rendant jamais sur place, et personne n’est venu réclamer le terrain, pour peu qu’on arrive à déterrer sa véritable propriété de la montagne de paperasse et de déclarations de banqueroute qui se sont accumulées au fil des ans.

Myrak
Admin

Messages : 217
Date d'inscription : 02/01/2019

Revenir en haut Aller en bas

Quartier de Redmond (alias les Barrens) Empty Re: Quartier de Redmond (alias les Barrens)

Message par Myrak Ven 2 Juil - 15:24

« Autrefois, Redmond était une super ville. Aujourd’hui, c’est plus qu’un ramassis de ruines, de squatteurs et de gangs de motards. Il y a ni loi ni ordre ici. Nous faisons la loi. Et vous voulez nous rejoindre, vous voulez intégrer le TopShelf Crew. »
TopShelf, un troll aussi massif qu’un tank, et peut-être même deux fois aussi stupide, s’interrompit soudain au beau milieu de son monologue bien rôdé, pour contempler les trois aspirants gangers. Toutes des femmes. Une orke et deux humaines, vêtues de guenilles rapiécées dans des tons noirs et verts. Trois gonzesses, c’était peu courant, mais pas si rare que ça. « Est-ce que je vous gonfle ? » Une explosion de rires tonitruants encercla les trois nouvelles, prostrées à genoux.
«Non,» répondit l’humaine du milieu, en secouant la tête. « Non... »
« Bien. » TopShelf la réduisit au silence d’un revers de la main. « C’était juste pour savoir si vous suiviez, et si vous saviez exactement dans quoi vous mettiez les pieds.» Il s’arrêta de nouveau, remarquant que les trois prétendantes ne paraissaient plus aussi effrayées que quand elles avaient débarqué ici. Très bien. Femme ou pas, il faut être fort et courageux avec nous.
« Les Barrens de Redmond, c’est l’anarchie incarnée. C’est une putain d’expérience sociologique et psychologique, du darwinisme appliqué en temps réel. » Il tapa dans le dos d’un de ses potes, et ils échangèrent tous deux un sourire. «Vous savez c’que ça veut dire ? J’vais vous dire c’que ça veut dire. Ça veut dire que seul le plus fort, le plus intelligent et le plus rapide survit. »
Le TopShelf Crew approuva la phrase d’une chaude acclamation, programmée à l’avance.
TopShelf désigna son gang. « Vous ne devez pas prouver votre valeur qu’à moi-même, vous devez aussi la prouver à eux. Êtes-vous assez bonnes pour eux ? »
Le gang qui entourait les trois jeunes femmes explosa de nouveau en hurlements programmés, tout en les lorgnant avec insistance. On arrivait à leur passage favori : le tabassage d’admission.
« Est-ce que vous pensez que vous en êtes capables ? »
La femme du milieu jeta un œil à celle agenouillée à sa gauche. « Je sais pas. Tu crois que tu peux gérer ça, Lamia ? »
Lamia ne détournait pas ses yeux argentés de TopShelf. Elle vibrait, maintenant. « Oui, je crois que je peux. »
Celle du milieu se retourna vers l’orke à sa droite : « Et toi, Terra ? »
« Oui, je peux, Magdalene. »

TopSHelf réalisa que quelque chose ne collait pas, mais vraiment pas.
Magdalene sourit. Ce n’était pas un beau sourire. « Oui, TopShelf, on peut prouver notre valeur. Au fait, les Desolation Angels vous passent le bonjour. »
Lamia déclencha ses réflexes câblés, et trancha net la tête de TopShelf avec son fouet monofilament, avant même que le troll ne puisse reprendre son souffle ou crier un ordre. Elle était déjà en train de labourer la tête d’un autre ganger quand celle de son chef toucha le sol.
Magdalene se leva et se retourna. Des éclairs jaillirent de ses mains, frappant violemment un groupe de gangers alors qu’ils étaient sur le point de dégainer leurs armes.
Pendant un temps, Terra demeura inactive. Puis elle pointa un doigt épais sur sa droite, pour désigner un ganger qui tentait de se glisser hors du chaos de cris et de sang autour de lui. Lamia et Magdalene se retournèrent alors ensemble vers le ganger en question. Ce dernier se tourna vers elle, plaçant ses mains comme pour supplier. « On veut seulement aider... »
S’il voulait dire plus, il était trop mort pour le faire. Lamia et Magdalene le canardèrent de magie et de plomb. Leur victime s’agita dans une gigue frénétique et incontrôlée, avant de s’effondrer sur le sol, en vomissant du mucus.
«Un hôte d’insecte en moins», murmura Magdalene en observant le corps.
« Et pour le reste ? », demanda Lamia en désignant les survivants qui s’enfuyaient. Elle vibrait toujours.
Terra secoua la tête en se relevant, le tout avec une grâce toute solennelle : « C’était le seul. Je m’en suis assurée. »
«Alors nous pouvons rapporter que notre mission est un succès», déclara Magdalene. « Même si je doute que nous puissions de nouveau infiltrer un gang avec cette ruse, désormais. »
« Ce n’est pas important. Ce qui l’est, c’est de buter ces connards avant qu’ils récupèrent plus d’hôtes. On en a déjà chopé, et on continuera à en choper. » Lamia regarda autour d’elle, en quête de quelque chose d’autre à tuer.
« Prenez le corps, il va peut-être nous fournir un lien sympathique avec le nid principal. J’aimerais savoir s’il se trouve ici, à Redmond. » Terra shoota dans la tête de TopShelf. « Ce trog avait bien raison, pourtant : il faut vraiment être plus fort, plus intelligent et plus rapide pour vivre ici, dans les Barrens. »

Myrak
Admin

Messages : 217
Date d'inscription : 02/01/2019

Revenir en haut Aller en bas

Quartier de Redmond (alias les Barrens) Empty Re: Quartier de Redmond (alias les Barrens)

Message par Contenu sponsorisé


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum